Présentation :
JACQUES-HENRI BAUCHY
D'abord avocat au barreau d'Orléans, ensuite notaire à Belle garde, J.-H. B. est appelé à présider la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, l'une des plus anciennes sociétés savantes de France. il publiera 21 ouvrages, la plupart consacrés à l'histoire des provinces, mais s'étendant aussi à la France capétienne ou à l'Europe carolingienne. J.-H. B. est actuellement vice-président de l'Institut International d'Histoire du Notariat. Dans cet ouvrage, l'auteur nous invite d'abord à découvrir les roses mythiques décrites dans les textes religieux, les chroniques et les légendes historiques. Ensuite, des extraits des textes littéraires célébrant la rose sont commentés, dans une anthologie réunissant écrivains antiques et contemporains.

LES ROSES CELEBRES
Si la Bible célèbre « les plants de roses de Jéricho » (Ecclésiastique, XXIV, 15), une tradition turco-persane fait naître une rose de la sueur de Mahomet.
Apparue en Iran, développée en Égypte et en Mésopotamie, la culture et le culte de la rose ont près de trois mille ans.
Fille païenne de Vénus et de Cupidon, elle est christianisée au Moyen Age par le rosaire et anoblie par la rose d'or des papes, après que Thibaut le chansonnier l'ait ramenée de croisade, pour en faire, à Provins, la « rose de France ».
L'historien grec Hérodote la mentionne pour la première fois dans ses chroniques, le gastronome latin Apicius l'incorpore dans ses recettes culinaires et l'alchimiste Paracelse la propose en décoction dans ses médications.
Les romanciers et les poètes (d'Agrippa d'Aubigné à Émile Zola) célébrèrent les charmes de la rose, fleur-femme, capiteuse et captieuse, érotique et mystique (rose = Éros), tout à la fois, éphémère et éternelle.